Les responsables religieux chrétiens de France ont appelé mardi à "un cessez-le-feu immédiat" et à "la libération de tous les otages" dans un communiqué commun où ils se disent "solidaires de toutes les victimes de la guerre entre Israël et le Hamas".
Dénonçant "la désespérante situation que connaissent plus de deux millions de personnes vivant dans la bande de Gaza", ils soulignent que "la restriction d’accès à des ressources essentielles tels que les soins médicaux, la nourriture et l'eau est fondamentalement inhumaine".
"Les objectifs militaires et les intérêts politiques poursuivis par cette guerre ne peuvent négliger la priorité que revêt la sauvegarde de toute vie humaine", affirme cet appel commun signé de Christian Krieger (président de la Fédération protestante de France), Éric de Moulins-Beaufort (président de la Conférence des évêques de France et Dimitrios Ploumis (président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France).
Ils demandent "instamment" à tous les responsables politiques et religieux "d’intensifier leur action pour mettre fin à cette violence", et notamment "un cessez-le-feu immédiat pour assurer l’acheminement d’une aide humanitaire indispensable, en premier lieu les soins médicaux, la nourriture et l'eau".
Ils appellent aussi à "la libération immédiate de tous les otages" et plaident pour "des efforts internationaux" afin d'"ouvrir, par le dialogue, une nouvelle voie politique vers une paix durable" et "relancer le débat sur une solution viable à deux États".
"Nous avons exprimé notre solidarité au lendemain de l’attaque terroriste du 7 octobre. Nous la redisons, comme c’est notre devoir, après la tuerie de plus d’une centaine de Gazaouis affamés qui a eu lieu le jeudi 29 février, et oblige à voir ce qu’il y a d’inhumain dans la situation présente", martèlent les responsables chrétiens dans ce communiqué.
Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas qui a entraîné la mort de 1.160 personnes, selon un comptage de l'AFP à partir de données officielles israéliennes. D'après celles-ci 130 otages s'y trouvent encore, dont 31 seraient morts.
En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas et son offensive militaire a fait plus de 30.000 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.
La Rédaction (avec AFP)